Contre toute attente, Livia était bien loin d'être une princesse lorsqu'elle était enfant. Bien au contraire, elle était plutôt du genre garçon manqué. Elle a toujours aimé l'aventure, prendre des risques, enfreindre les règles. Son idole n'était pas Mariah Carey, figure de sa génération, d'ailleurs elle n'a jamais compris d'où venait tout cet engouement pour cette blonde à forte poitrine. Livia avait pour modèles son père et son grand père. Selon elle, de très grands hommes et plus les années passaient, plus cette pensée se renforçait dans son esprit. Peu importe son âge, elle prenait toujours un plaisir fou à leurs soumettre ses idées. Une initiative qui les menaient sur de longues après-midi de conversations. Rarement l'aînée Marchal laissait la parole à Rosaline, sa petite soeur, quand son grand père était de visite à la maison. Livia avait ce besoin profond d'être reconnue par sa famille. Elle avait besoin qu'on la voit, qu'on la regarde mais surtout qu'on soit fière d'elle. C'était une priorité absolue, quitte à s'en rendre malade. L'ignorance paternel restera pour elle, le pire châtiment qui puisse exister et elle veut l'éviter à tout prix.
Après avoir fréquenter le lycée français de Londres, Livia quitta son pays pour la France, là où elle étudiera longuement la politique. Durant ses années d'études, elle s'éloigna de Rosaline pour ne pas dire qu'elle l'avait complètement abandonnée. Pourtant, Livia ne doutait pas une seule seconde de l'amour qu'elle portait pour sa soeur cadette. Elle pensait qu'il était si évident qu'elle n'avait pas besoin de le montrer. A son retour, sa confrontation avec la réalité vu bien plus difficile. Rosaline s'était fourrée dans des situations totalement hallucinantes. Livia chercha tant bien que mal à limiter les déboires de sa soeur sans jamais se salir les mains. Elle ne pouvait se montrer avec sa soeur, elle voulait à tout prix éviter de se retrouver dans la presse à scandale. Alors la jeune femme chercha à engager de "quoi" mettre à l'abri sa petite soeur. Un choix qui ne faisait qu'envenimer les choses. Rosaline avait besoin de sa soeur, elle avait besoin de son attention et non pas celui d'un de ces salariés payés à veiller sur elle.
Après avoir passer des années à étudier, à polir son image et à plaire à la presse, l'aînée Marchal décida de se lancer dans la politique. Il était temps de reprendre le flambeau familial et elle commença sa campagne politique pour le poste de maire de Londres. Faisant parti du clan Capulet, elle s'attendait bien évidemment à une reaction de la part du clan adversaire. Diana s'y était collée. Cette "terroriste" se lança dans la compétition prenant alors Livia comme concurrente directe. Nul besoin de préciser que Marchal éprouvait une haine importante cette femme sans foi ni loi. Tout les opposaient. Diana était une femme que Livia définissait comme une barbare, ne connaissant rien à la diplomatie et à l'élégance, pour ne pas dire publiquement : une fille sans éducation.
Les problèmes ne faisaient que commencer. Juliette, une cousine dont Rosaline était follement jalouse, venait de mourir. Livia avait engagé quelques hommes pour s'occuper de la jeune femme mais jamais elle n'avait songé à tuer sa propre cousine. Elle voulait juste faire en sorte qu'elle ait moins de visibilité pour rendre Rosaline plus importante. Elle savait à quel point, Rosaline se rendait malade à cause de Juliette et la jeune politicienne ne pouvait supporter cette situation. Une enquête a été lancé sur ce double suicide dont étaient victimes Roméo et Juliette. Montaigu et Capulet se retrouvaient dans une situation extrêmement délicate. Pourtant, il était hors de question de négocier avec Diana. Livia avait besoin de protéger son image et il fallait absolument que son désir de nuire à sa défunte cousine tombe à jamais dans l'oubli.
Livia pourra-t-elle pardonner sa soeur de l'avoir pousser à agir contre Juliette ? Devrait-elle passer un marché avec Diana, sa concurrente directe aux élections politiques ? Laurent, pourra-t-il lui accorder son aide ?